la maison, l'hiver

Double vitrage, chauffage centrale, calfeutrage en tout genre etc... tout est  normal pour nous donner un confort et un chauffage agréable  dans les  maisons de nos jours. Dans mon enfance, c'était différent; La seule pièce  qui était  chauffée, c'était la cuisine. L'été, le poêle qui était poussé contre le mur, reprenait sa place  plus au centre de la cuisine  et derrière celui-ci on y posait la caisse a bois. Maman remplissait cette caisse  qui ressemblait a un gros coffre avec un couvercle  en apportant tous les jours des brassées de bois qu'elle mettait dans sa basane repliée en guise de corbeille. Ce poêle ronflait du matin au soir, servait pour la cuisson des aliments(suivant la grandeur de la casserole on enlevait les rondelles)  donnait l'eau chaude servie par un robinet , le four pour faire cuire les gateaux  et une barre devant ou j'aimais me trémousser pour me réchauffer. Après les repas on le nettoyait avec une toile émerie et un gros chiffon pour ne pas se bruler  et il fallait que ça brille.

Les chambres n'étaient pas chauffées, On mettait  donc les briques dans le four du poêle qu'on glissait  dans des petits sacs tricotés en laine et que l'on posait dans les lits avant le coucher. Bien entendu, chaque lit avait son édredon de plumes ( moins d'allergies a l'époque)  ; la housse du mien était blanche avec des rayures satinées.

Les soirées, j'aimais m'asseoir sur la caisse a bois et je me souviens que je jouais avec  les cheveux de ma grand-mère qui étaient d'une souplesse  exceptionnelle  en lui faisant des anglaises. !!!  . Toute petite, j'aimais déjà coiffer.

mes souvenirs de la petite école

La petite école de Vauban a fermé ses portes il y a déjà quelques années. A l'époque la mixité n'existait pas en en bas il y avait l'école de filles et l'école des garçons  en haut ou  il y avait le bonnet d'âne!!! Hé oui, mais j'avoue ne l'avoir jamais eu sur la tête.  La bibliothèque municipale a donc élue domicile dans la salle de classe ou je suis restée du CP au CM2. En allant chercher quelques livres hier, j'ai repensé a quelques petits souvenirs de cette époque joyeuse. Avant de rentrer dans la classe, on devait se mettre en rang les unes derrière les autres devant le perron  avec le plus grand silence  et attendre le mot de la maîtresse "rentrez". Mes parties de chat perché pendant la récré avec le but a atteindre dans le coin du mur ou passait le  cheneau  pour ne pas se faire attraper  et perdre la partie.  Le nettoyage des bureaux le dernier jour avant les grandes vacances ou  avec le coeur en fëte on s'activait avec la toile émeri, la cire et le chiffon;   il flottait dans la classe  une odeur de cire  délicieuse, rien que d'en parler , j'ai l'impression d'y être encore.  Un autre souvenir  qui ne m'avait pas  fait sourire a l'époque. J'avais reçu en cadeau de Noël une paire de moufles en similicuir . J'étais très fière de mes gants, hélas, pas pour longtemps car en allant au cabinet( on disait comme ça) j'ai fait tomber dans le trou mon gant!!! impossible de le rattraper bien entendu. j'ai du bien me faire disputer en rentrant a la maison et ma grand-mère m'en a confectionné un autre en gros tissus marron, pas question de m'en racheter une autre paire. La honte devant les copines, j'ai du souvent mettre les mains dans mes poches quand il faisait froid.

le village de vauban dans les années 50 60

Dans mon petit billet précèdent, je vous parlais de la petite boutique de Lucie et Tonin, mais vauban était a cette époque là  un village vivant  plein de petits commerces. Nous avions deux épiceries , chez Mado et une autre petite boutique tenue par deux demoiselles. Quatre cafés  ou jeune fille avec les  copines j'allais    boire le café après la messe et  deux boulangeries. A l'époque de ma grand-mère il y avait aussi une boucherie.  Le dernier café tenu par une charmante dame  que j'aime beaucoup a fermé boutique il y a une dizaine d'années. Le dimanche il y avait foule, c'était le rassemblement ,  après la messe après avoir écouté  dans un grand silence le secrétaire de mairie, autre figure de Vauban,  qui sous le platane disait " avis a la population"  sa feuille a la main nous lisait les grandes nouvelles de la commune.