mes premières vacances a la mer.

Juillet ou aout 1959, mes cousins de Montpellier sont venus nous rendre visite et ont proposé d'emmener ma grande soeur pour quelques jours a la mer. Ce jour là, j'ai eu plus de chance qu'elle, car elle devait aider papa aux travaux de la ferme et donner aussi la main à la maison, elle n'avait que quatorze ans. Donc, comme c'était presque impossible qu'elle quitte la maison, elle remplaçait un peu maman, c'est moi qui suis partie à sa place, ça je ne l'ai jamais oublié. Je me souviens que j'étais heureuse et angoissée à la fois, car ces cousins  je ne les connaissais pas beaucoup. J'ai préparé une petite valise et me voilà partie, presque une journée pôur descendre  avec un arrêt chez ma grande tante Marguerite à ST euphémie et après direction le sud. Je me souviens que j'avais trouvé le trajet interminable. J'y suis restée une semaine, on m'avait enmené à Sète , c'était la première fois que je voyais la mer. On avait visité sur un bateau de guerre au port  et le soir assisté à un combat de joutes. Pour moi, c'était fabuleux, quitter la campagne pour voir tant de choses, je n'ai pas oublié la gentillesse de ces cousins.

notre première télévision.

Pour mettre un peu de gaité dans la maison ma grand-mère avait décidé d'acheter la télévision. A vauban, nous étions les deuxièmes dans la commune à posséder le petit écran en noir et blanc bien entendu. La première émission que j'ai regardé était un match de tennis, moi, qui ne connaissait pas vraiment ce sport , c'était en 59, j'ai passé tout  un après midi a regarder taper la balle de bas en haut du terrain.  Alors, ça, c'est un bon souvenir, la piste aux étoiles, le mercredi et tous les mercredis, les voisins étaient invités et prenaient place sur une chaise devant la télé. bon humeur et  bonne ambiance régnaient dans la maison, après bien  entendu on buvait un coup et  on mangeait le gateau fait maison

 

mon rêve.

Je crois que j'ai fait le même rêve plusieurs mois après le départ de maman.  Je la voyais dans le ciel, elle volait et j'essayais en vain de l'attraper, et quand cela arrivait , j'étais si heureuse et puis je me réveillais me ramenant  à la triste réalité.  Très souvent la nuit, je ne dormais pas, et dans mon lit j'avais des problèmes pour respirer comme maman, sans jamais rien dire à personne de peur qu'on ne me croit pas.  J'ai aussi le souvenir de la gentillesse des voisins qui nous gâtaient pour Noël,  les vacances que je passais chez ma tante  ou chez des cousins pour  nous égayer un peu la vie. Petit à petit , la vie a repris son cours mais différemment. le temps a adoucit les choses.