les etrennes

Noël passé, on attendait les étrennes offerts souvent par les grand-parents. A l'occasion, nous montions  a foumoux pour souhaiter la bonne année a ma grand-mère Marie qu'on appelait marraine( puisque ma soeur Alice était sa filleule) et a mon Pépé ( que je ne n'aimais pas beaucoup )!!!!. Je me souviens d'un petit  cadeau  , c'était un stylo vert et un petit carnet, une autre fois  avec Alice nous avions  eu chacune un sac a main vert aussi, je pense que ma grand-mère aimait cette couleur.  Quant au grand-père il donnait une étrenne ou des petits sous. Un souvenir qui me fait encore sourire  , maman n'était  plus là  et nous étions avec  papa , avant de partir il nous dit"il faut que je vous donne vos étrennes mais je n'ai pas de monnaie et je lui ai répondu  " tu n'as qu'à donner un billet" et c'est ce qu'il avait fait après avoir bien réfléchi!!.  

NOel

Noël approche a grands pas et me fait repenser a quelques souvenirs bien lointains.  Maman disait "un Noël sans neige  n'est pas un vrai  Noël";Elle aurait été heureuse cette année car je crois que notre Noël 2009 sera bien neigeux.

Quelques jours avant Noël on fabriquait la crèche avec du papier que nous modelions en forme de grotte. Au fond de celle-ci nous  nous accrochions un  petit râtelier en bois fabriqué par notre papa et nous y mettions un peu de foin. Une petite ampoule éclairait l'intérieur. Le fond était tapissé de belle mousse fraîche et bien verte, et le dessus nous décorions avec du houx. Le boeuf , l'âne Marie et Joseph prenaient place et nous déposions Jésus en  rentrant de la messe.

Puis   nous partions a la messe de minuit  a pied par n'importe quel temps : pluie, neige vent ou froid, peu importe on y allait et toujours avec le coeur en fête avec notre maman. Papa et les grand-mères  restaient a la maison . quand on rentrait on faisait un petit repas avec l'andouille  fabriquée par le charcutier le jour du cochon. Mémé Dise nous faisait une délicieuse bûche de Noël au chocolat ainsi que des truffes maison , quelques friandises papillotes et la boite  de 1kilo de crottes  au chocolat, les adultes buvaient le vin blanc.  Une orange était partagée en taillons posés délicatement dans la peau épluchée sans l'abîmer, et nous faisions le tour de chacun pour le service.   Pas de sapin a cette époque. Les bottes étaient  déposées devant la cheminée et le matin nous découvrions les cadeaux. Je me souviens de mon premier petit vélo blanc et de ma première poupée.

la lessive

Bien entendu pas de machine a laver le linge a cette époque. Et quand le jour de la lessive coïncidait avec un jour de vacances, c'était un vrai bonheur. C'était maman qui frottait le linge dans l'évier en pierre avec un gros savon de Marseille, puis venait le rinçage. cette opération se faisait dans la mare  acoté du jardin. Il y avait une selle en bois au bord de l'eau et elle frottait, rinçait   et tapait  le linge avec un battoir gravé a ses initiales L.B  que mon papa avait fait. Quant l'eau de la mare était trop basse et là c'est un souvenir inoubliable, car je partais avec elle a l'étang   par la route avec une  charrette fabriquée maison avec deux roues de vélo et un timon.  Et là, j'avais droit je me souviens de l'aider et de gassouiller  le linge dans l'eau de l'étang.  l'hiver le linge était étendu dehors, et quand venait le froid et le gel, je la revois rentrer les vêtements raidis  et ensuite  pendus a la cuisine sur  un fil tendu entre les poutres devant le poêle.

Par la suite, mon papa avait acheté une machine a laver  manuelle. un gros tambour  ou l'on faisait du feu dessous .   Maman mettait le blanc a bouillir , et a tour de rôle nous tournions une manivelle, le rinçage se faisait comme expliqué ci-dessus.

Un autre souvenir quand je venais en vacances a foumoux chez mes grand-parents maternels, ma grand-mère mettait du bleu de methylène dans l'eau de rinçage  pour faire les draps plus blancs et les mettait a sécher soit sur l'herbe  our sur une haie