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je l'aimais beaucoup ce grand-père Henri. Du haut de mes cinq ans, j'ai encore quelques souvenirs qui me reviennent. Il était très malade et faisait des stages a l'hopital de Roanne. Nous étions très tristes sans lui a la maison, mais quand arrivait le jour du retour, je me souviens que je pleurais de joie en revenant de l'école en pensant au bonheur de le retrouver. Et puis, un matin, le 9 mars 1953, je revois mon père qui est rentré dans la chambre en disant : "il est parti".
Comme dans le sketch d'un célèbre humoriste, nous avions la cabane au fond du jardin. Pas de papier toilette, au mur sur la gauche, était pendu avec une ficelle un bloc de papier du chasseur français( Mon papa étant chasseur était abonné à cette revue mensuelle) . Par économie la feuille était coupée en deux. Dans cette revue, il y avait des pages sur les ventes de belles maisons!!!, j'aimais bien, ça me faisait rêver!!. . L'hiver, quand il faisait nuit et froid , nous allions a l'étable derrière les vaches, il y faisait chaud et je ne craignais pas l'odeur de l'écurie. Dans la maison , nous avions le pot de chambre ou le seau hygiénique . Les toilettes , les vraies ont été installé vers les années 65/70.
Henriette, c'était notre couturière. C'était elle qui nous confectionnait nos beaux habits du dimanche choisis avec le bon goût de maman. Nous allions aux séances d'essayage dans sa petite cuisine ou se mélait un désordre fait de tissus, de vêtements en cours de fabrication, de patrons, d'aiguilles ,l' aimant en forme de fer a cheval , sans oublier le mètre de couturière autour de son cou. Elle cousait près de la fenetre , les épingles piquées sur sa blouse . Il y régnait dans cette maison une atmosphère chaleureuse avec l'odeur de la soupe qui cuisait sur le poele . Cette dame a eu un bébé qui est né avec un bec de lièvre assez important, et quand nous arrivions chez elle, il se trouvait qu'elle lui donnait le biberon avec un bec de cane introduit au fond de sa gorge. nous étions très impressionées.
J'ai revu Henriette il y a peu de temps,et je lui ai reparlé de ce temps passé que je n'ai pas oublié. elle en était très émue et moi aussi.
une petite photo D'Alice et moi avec des manteaux faits par Henriette