maconcharnay charnaymacon

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • le repas de cochon

    On appelait ça le repas de cochon. Donc une fois par an on invitait  des cousins de la clayette  a dîner. De l'entrée a la fin du repas tout était à base de cochon sauf le dessert heureusement. ça commençait par le boudin, un plat de charcuterie et dans le four , un rôti avec os qui  cuisait en crépitant, son  parfum envahissait la cuisine , le jus était doré , c'était vraiment délicieux.  En dessert, toujours la bonne compote meringuée de ma grand-mère.

  • les fricassées

    Je reviens à mon cochon pour vous expliquer ce qu'était une fricassée.  Comme a l'époque il n'y avait pas de congélateur pour conserver la viande  on  en faisait profiter les amis, les voisins  sans oublier monsieur le Curé et l'instituteur .  Maman ou les grand-mères  préparaient donc la fricassée qui était  plus ou moins importante  suivant les affinitées avec les  "dits clients " d'un  morceau de boudin, roti ou cotelette   bien enveloppée  dans un torchon ( le papier alu ou cellofrais n'existait pas).  Venons en a la livraison, cette corvée plutôt sympa était réservée aux enfants. nous partions donc avec ma soeur   avec le panier rempli  et nous revenions avec les poches pleines de bonbons .   Et quand le voisin ou l'ami qui avait reçu le colis de cochonaille tuait a son tour la bête, il nous donnait une fricassée, c'est ainsi que tout l'hiver on avait toujours un morceau de viande fraiche a deguster.  

  • le jour du cochon

    A la campagne, chaque famille tuait son cochon une fois par an. Ce jour là, il règnait a la maison une ambiance inhabituelle   avec le charcutier de service qui passait la journée avec  nous. J'aimais bien cette journée car cela mettait un peu d'ambiance et nous changeait de la monotonie des journées d'hiver.

    Sauf, que le matin de cette belle journée, il fallait tuer le cochon et très tôt dans mon lit je me bouchais les oreilles pour ne pas entendre les cris de détresse de cette pauvre bête. c'était la seule note négative de la journée.  Hé oui, pour avoir du bon boudin , il fallait récupérer le sang et pas d'autre solution a l'époque.

    Puis, le charcutier après avoir dépecé et buclé la bête, il commençait la découpe de la viande.  Le lard et les jambons étaient entassés dans le saloir  avec une saumure faite de gros  sel,d'eau et d'aromates si je me souviens bien.

    Puis c'était les préparations pour les terrines, les patés de tète, les gratons  l'andouille. Tout le monde s'activait, maman aidée par les grand-mères  a la cuisson des patés, papa  préposé au boudin, et nous , on donnait la main au charcutier pour tourner un peu   la manivelle  pour les saucissons.  On pendait ces derniers a la cuisine près du feu pour le séchage. Je me souviens de toutes ces bonnes odeurs de cuisine qui remplissaient la  maison. je vous raconterai plus les fricassées et le repas de cochon.