la lessive

Bien entendu pas de machine a laver le linge a cette époque. Et quand le jour de la lessive coïncidait avec un jour de vacances, c'était un vrai bonheur. C'était maman qui frottait le linge dans l'évier en pierre avec un gros savon de Marseille, puis venait le rinçage. cette opération se faisait dans la mare  acoté du jardin. Il y avait une selle en bois au bord de l'eau et elle frottait, rinçait   et tapait  le linge avec un battoir gravé a ses initiales L.B  que mon papa avait fait. Quant l'eau de la mare était trop basse et là c'est un souvenir inoubliable, car je partais avec elle a l'étang   par la route avec une  charrette fabriquée maison avec deux roues de vélo et un timon.  Et là, j'avais droit je me souviens de l'aider et de gassouiller  le linge dans l'eau de l'étang.  l'hiver le linge était étendu dehors, et quand venait le froid et le gel, je la revois rentrer les vêtements raidis  et ensuite  pendus a la cuisine sur  un fil tendu entre les poutres devant le poêle.

Par la suite, mon papa avait acheté une machine a laver  manuelle. un gros tambour  ou l'on faisait du feu dessous .   Maman mettait le blanc a bouillir , et a tour de rôle nous tournions une manivelle, le rinçage se faisait comme expliqué ci-dessus.

Un autre souvenir quand je venais en vacances a foumoux chez mes grand-parents maternels, ma grand-mère mettait du bleu de methylène dans l'eau de rinçage  pour faire les draps plus blancs et les mettait a sécher soit sur l'herbe  our sur une haie  

le repas de cochon

On appelait ça le repas de cochon. Donc une fois par an on invitait  des cousins de la clayette  a dîner. De l'entrée a la fin du repas tout était à base de cochon sauf le dessert heureusement. ça commençait par le boudin, un plat de charcuterie et dans le four , un rôti avec os qui  cuisait en crépitant, son  parfum envahissait la cuisine , le jus était doré , c'était vraiment délicieux.  En dessert, toujours la bonne compote meringuée de ma grand-mère.

les fricassées

Je reviens à mon cochon pour vous expliquer ce qu'était une fricassée.  Comme a l'époque il n'y avait pas de congélateur pour conserver la viande  on  en faisait profiter les amis, les voisins  sans oublier monsieur le Curé et l'instituteur .  Maman ou les grand-mères  préparaient donc la fricassée qui était  plus ou moins importante  suivant les affinitées avec les  "dits clients " d'un  morceau de boudin, roti ou cotelette   bien enveloppée  dans un torchon ( le papier alu ou cellofrais n'existait pas).  Venons en a la livraison, cette corvée plutôt sympa était réservée aux enfants. nous partions donc avec ma soeur   avec le panier rempli  et nous revenions avec les poches pleines de bonbons .   Et quand le voisin ou l'ami qui avait reçu le colis de cochonaille tuait a son tour la bête, il nous donnait une fricassée, c'est ainsi que tout l'hiver on avait toujours un morceau de viande fraiche a deguster.