maconcharnay charnaymacon

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • c'était fini.

    L'ambulance tant attendue  est enfin arrivée. Pas de téléphone pour  rappeler et dire que c'était très urgent.  nous sommes restés a la maison avec les grand-mères pendant que papa accompagnait maman sur lyon, l'ambulance est partie avec le gyrophare. cette version , je l'ai entendu maintes et maintes fois racontée par papa. Arrivé a grange-blanche, il était parti faire les papiers pour l'inscription , il revient vers maman dirigé sur les services des urgences  et déjà à cette époque il y avait beaucoup de monde .  On avait donc posé le brancard avec maman dans un couloir, et quand papa est arrivé , elle était en train de mourir  étouffée alors que des internes étaient assis sur le brancard a coté d'elle et fumaient la cigarette.Quant il est revenu près d'elle, il a vu ce désastre, a crié auprès du personnel, et tout de suite ils lui ont branché le tuyau d'oxygène  . Elle est revenu à elle, et après un examen auprès du professeur Sedayan qui a disagnostiqué une polio foudroyante  , le virus était monté aux poumons, Il fallait donc  partir a l'hôpital de la croix-rousse  qui à l'époque était le seul étblissement qui possédait un poumon d'acier. Pendant le trajet, maman ne cessait de répéter, " Aimé, j'étouffe", papa se retourne dans l'ambulance et n'entendait plus rien. Maman était partie.  Dire que écrire est une excellente thérapie, pour moi, au contraire c'est très douloureux de faire ce retour en arrière. Mais si je le fais c'est pour mes petits enfants et ceux qui me liront  et leur dire  l'importance d'une maman dans une famille. il faut en être privé pour  comprendre  ce que peut engendrer cette absence et toujours apprécier sa présence.

  • ce lundi soir

    Papa m'avait demandé d'aller avertir les voisins pour qu'il vienne " faire le travail" c'est à dire la traite des vaches , s'occuper des bêtes. J'étais partie comme une folle  sur mon petit vélo blanc  et en arrivant je ne pouvais plus parler , je crois que  j'avais compris le drame qui se préparait.  Les voisins et amis sont arrivés aussitôt pour nous réconforter et donner un coup de main. L'ambulance tardait à arriver  et maman était assise au bord du lit  et disait sans cesse, " je vais mourir".  L'ambulance est arrrivé, il faisait nuit , on a mis maman sur le brancard . Notre grand-mère nous avait envoyé dans notre chambre à l'étage pour  que l'on ne voit pas tout ça, mais je me souviens que je ne pleurais pas  , je hurlais.  Nous sommes quand même descendus de la chambre et je la revois , elle nous a fait un petit signe de la main , c'était le dernier.

  • 9 septembre 58

    Cette année , l'été avait été très chaud même le mois de septembre. Ce jour là, maman étant malade , tout le monde faisait la sieste début d'après midi, sauf les enfants. Moi, je faisais les cent pas entre la maison et le chemin de la lande, inquiète de la santé de maman. De temps en temps j'allais voir si mes parents qui étaient dans l'alcôve a coté de la cuisine étaient réveillés. Et en m'approchant de maman,elle m'appelle et me dit ce petit mot " adieu". Dans ma petite tête ça été comme un coup de fusil. Je ne sais pas si elle délirait car elle devait déjà avoir beaucoup de fièvre ou autre chose que je refusais de croire. 

    A partir de ce moment là, tout s'est enchainé très très vite. Son état s'est empiré et ma soeur est partie en vélo au bourg de vauban téléphoner appeler ( a la cabine téléphonique)  un autre médecin de chauffailles  plus qualifié  .  Il est arrivé vers 17 heures, nous étions assise sur la bergère avec les grand-mères et avec ma soeur  on jonglait avec les tomates posées sur le rebord de la fenêtre pour qu'elles mûrissent  plus vite. Et puis, on a entendu ce docteur dire à papa je vais lui faire une piqûre et dans cinq minutes tout ira mieux car elle avait déjà beaucoup de mal à respirer. Mais les minutes passaient et rien ne s'améliorait.  Le médecin a donc décidé de la faire partir en ambulance à lyon à l'hopital Hedouard herriot. Je ne sais plus si Alice est repartie en vélo appeler l'ambulance, mais on n'avait pas dit que c'était urgent alors elle a beaucoup tardé a venir.