messe anniversaire de ma grand-mère maternelle.

Nous sommes tout début septembre 1958, Il y a juste un an que notre grand-mère maternelle Marie nous quittait suite à une congestion cérébrale a l'âge de 65 ans.  Ce jour là, toute la famille de maman ( cousins et cousines) était réunie  pour la messe anniversaire. Maman avait mis sa nouvelle tenue, c'était un ensemble taillé par une couturière  dans un costume  neuf de mon grand-père  partie 4 ans auparavent. c'était un tissus prince de galle gris  avec la jupe portefeuille et une vareuse fermée par deux rangées de bouton.  Mes cousines de Louhans étaient donc là et après la messe à l'église nous sommes tous partis au cimetière. J'avais 10 ans , le coeur léger et de voir mes cousines  me faisait oublier  sûrement la tristesse du moment. A la sortie de l'église, avec ma cousine Fanfan , nous pensions plus à rigoler  qu'autre chose. Je me souviens que nous nous étions fait gronder par maman. Comment imaginer  le drame qui  allait changer toute notre vie juste une semaine après.

la famille malade.

L'été 1958 avait été très chaud. toute la famille avait été malade , on disait que ça venait de la chaleur, maux de ventre, nausés, vomissements etc...   sauf mon arrière grand-mère  a 85 ans  qui elle avait gardé la forme. Depuis ce jour là, maman  n'était pas bien, mais comme elle était enceinte, on pensait que ça venait de son état. Nous étions loin d'imaginer  que tous ces symptômes étaient dus au virus de la polio, c'était une  des dernières épidémies  avant la vaccination obligatoire.

le bonheur

C'est dimanche, je rentre à la maison avec mon oncle et ma tante, je suis toujours a la recherche de la vérité au sujet de maman; alors elle l'attends  ou non ce bébé . Je dois casser les pieds a ma grande soeur Alice pour qu'elle me dise quelque chose, trois ans de plus que moi, elle doit savoir  mais a t'elle l'ordre de ne rien me dire.  N'y tenant plus, elle va voir maman et doit lui dire qu'elle en a marre que je la questionne.  Maman vient me chercher, me prends par la main , m'enmène au fond de la cour vers les poules et me dit qu'en effet elle attends bien un bébé. Cette nouvelle m'a remplit d'un tel  bonheur  qu'il est difficile l'imaginer. J'étais heureuse, très heureuse, je n'allais plus envier ma petite copine, moi aussi j'allais avoir un petit bébé à la maison .