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la nuit la plus longue

Cette nuit là, a certainement été la plus longue de ma vie et de mon enfance.  C'était la tristesse dans la maison, papa était parti avec maman en ambulance et était sur le chemin du retour, mais nous ne le savions pas encore. Ce soir, là, je crois que nous n'avons pas soupé, je suis montée dans ma chambre avec mon petit frère et nous avons fait notre prière sur une descente de lit  en velours avec de jolis petits chats pour que notre maman revienne en bonne santé, nous avions été élevés dans le respect de la religion maman étant très croyante et pratiquante, elle n'aurait jamais manqué la messe par n'importe quel temps y compris celle du premier vendredi du mois. J'étais très inquiète et j'avais un très mauvais pressentiment. impossible de dormir et dans la nuit, j'ai entendu japper Mirette la chienne de nos voisins et amis. Cela me paraissait bizarre, angoissant, alors que d'habitude je n'entendais rien. Et puis, j'ai entendu le ronronnement d'un moteur de voiture mais derrière la maison. Tout cela m'inquiètait vraiment .Et un grand cri dans la maison, papa était rentré et ma grand-mère qui n'était sûrement pas couché , s'était évanoui quand papa lui avait dit " maman, je te demande du courage pour moi et mes enfants." Je crois qu'elle ne comprenait pas ce qui se passait. Je suis descendue et papa m'a dit on ramène maman , elle est très malade et je lui ai répondu , mais elle est morte. j'avais compris avec ce mauvais pressentiment qui me pesait depuis quelques jours que c'était fini. Papa qui n'osait pas rentrer a la maison était passer chercher Nos voisins  pour le soutenir et s'occuper de maman. J'ai oublié de  dire qu'en arrivant  a l'hôpital de la croix rousse, elle  n'était plus de ce monde et le docteur a quand même voulu la mettre dans le poumon d'acier pensant encore a un miracle et la faire revenir en vie,  et  papa a du céder , car quand on mourait dans un hôpital on ne pouvait  pas les ramener a la maison et lui voulait absolument qu'elle revienne   chez elle.  52 ans après, c'est la gorge nouée que je me remémore ces heures tragiques de ma vie. depuis ce jour là ma croyance  en Dieu a disparu.

 

 

Commentaires

  • Le moindre détail ne t'a pas échappé, comme quoi la mémoire est sélective, pauvre petite fille triste, j'aurais voulu te connaître à ce moment là pour tenir ta main, je t'embrasse.

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