la vie continue
Après ces jours de grande tristesse et de chagrin, la vie avait repris son cours mais pas comme avant. Beaucoup de choses avaient changé pour nous tous. Ma grand-mère avaient un peu la charge de notre éducation. Ma grande soeur Alice qui devait rentrer au pensionnat de st laurent pour continuer ses études devant l'insistance de maman est retournée à l'école de vauban pour passer son certificat d'étude car elle a du aider papa dans les travaux des champs par la suite. Cela me rappelle un petit souvenir d'ailleurs, car maman qui n'avait pas pu apprendre son métier d'infirmière tenait à ce que nous poursuivions nos études et comme Alice n'aimait pas vraiment l'école, maman avait du faire du pressing pour la décider, et un matin je revois maman qui redescendait de la chambre et qui a dit a papa " ça y est, cettte fois j'ai réussi à la décider!). . Papa avait demandé a une dame pour venir faire les lessives, une aide familiale venait chaque semaine pour donner la main au ménage. il fallait bien s'organiser. Moi, je ne voulais plus rentrer en pension et un certain jour une assistance sociale était venue nous rendre visite pour voir si tout se passait bien, et j'avais du lui dire que je ne voulais plus continuer mes études, et elle m'avait répondu " Hé bien tu iras garder les oies dans le périgord". que de psychologie à l'époque. Tout était changé, notre papa qui était bon vivant, était devenu triste, et nous le trouvions tres souvent en train de pleurer la tête dans les mains. Tous les dimanches, nous allions au cimetière sur la tombe de maman et que de larmes à chaque fois. Beaucoup de visites de voisins, amis ou cousins venaient et papa racontait a chaque comment tout s'était passé et à chaque fois c'était comme si tout recommençait, j'allais pleurer et me cacher dans la " bassis" toute seule, mes pleurs devenaient des cris tellement j'étais triste. Après j'ai du reprendre l'école et plus beaucoup de souvenirs. tout s'est effacé plus ou moins ; sauf que les nuits apres ce drame, je ne pouvais plus dormir , je ne pouvais plus respirer comme maman qui etait morte etouffée, mais je ne disais rien a personne!!! ça serait maintenant je pense que nous aurions fait appel a une psychologue. les temps ont changé mais dans le bien pour ces choses là.