Jean Marie Hénu
A 12 ans, ma grand-mère perdait son papa. Il était âgé de 40 ans. Son métier était gareur. Il partait donc soit a pied ou en vélo dans les campagnes réparer ou régler les métiers a tisser. Il faut dire qu'à cette époque chaque petite maison ou ferme avait son métier a tisser ; sur les toits de ces maisons on remarque parfois des verrières encore existantes. Il partait donc sur les routes de saône et loire armé d'un petit pistolet au cas ou il se fasse attaquer et qu'on lui vole son argent gagné chez ses clients. Ce petit pistolet est resté des années accroché a la poutre de la maison jusqu'au jour ou
un camelot passe a la maison et troque un matelas en mousse contre ce petit objet qui avait surement un peu de valeur.
Et puis un jour, le drame, il tombe de son vélo la poignée de frein lui blesse le poumon, crache du sang, personne sur place, et doit rester un certain temps seul sans assistance. A cette époque la médecine était un peu inexistante, et décède quelques jours après . Mon arrière grand-mère que j'appelais " Mémé IA " était veuve a l'âge de 34 ans. Elle n'a jamais refait sa vie et a élevé sa fille ( ma grand-mère ) seule et a toujours vécu avec elle.